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Un espace sécurisé et mobile

Le manque d'espace sur terre va bientôt se faire ressentir très fortement en termes d'habitation. En 2014 Hong-Kong comptait 6900 habitants / km². C'est pour cela que Vincent Callebaut a décidé que son nouveau projet serait sur l'eau ; il cherche ainsi à découvrir des espaces qui n’étaient pas considérés auparavant comme naturellement habitables, du moins aux yeux des Français. Aux Pays-Bas, ce type de maisons existe déjà sauf qu'au lieu d'être un gros bâtiment dérivant, ce sont plusieurs petits bâtiments reliés à la terre ferme. Les maisons sur pilotis existent aussi depuis longtemps, bien que construites sur terre, elles peuvent résister aux inondations et aux montées des eaux grâce à leurs pilotis qui les maintiennent hors de l'eau. Toutefois elles ne peuvent pas résister aux montées des eaux trop violentes ou trop hautes.

Source : guideperrier.com

 

 

 

 

 

Nous avons tout de même décidé de calculer l'impact qu'un moteur aurait sur la structure. Il pourrait servir à sortir d'un courant pour en prendre un autre, pour s'implanter près d'une ville ou encore pour tout simplement éviter un iceberg plutôt que de prendre le risque d’endommager la coque. D’après le site internet pneuboat.com qui permet de calculer la puissance moteur nécessaire pour une vitesse voulue par rapport à un poids et à une longueur de bateau, notre Lilypad pesant 2 millions de tonnes, mesurant 700 mètres de long et voulant aller à environ 10km/h, aurait besoin d’une puissance de 160 MW (mégawatt) ce qui est plus du double d'un porte-conteneur se déplaçant à 70 km/h. Ce moteur dépenserait environ 14 000 litres d'essence par heure ce qui semble contre-performant étant donné que le projet doit être écologique. Si un moteur électrique est choisi, il faudrait 4 fois le moteur le plus puissant au monde, c'est à dire 200 000 chevaux soit l’équivalent de 1400 Audi A3 de 140 chevaux. Nous voyons donc qu’au vu des dépenses de carburant ou autre énergie, il est difficile d’imaginer l’implantation d’un moteur sur ce Lilypad en tout cas pour le moment, en fonction des connaissances et développements scientifiques et techniques actuels et du fait que cela ne serait pas écologique et ne s'inscrirait donc pas dans le but de Vincent Callebaut qui est d'avoir une ville 100 % écologique.

 

 


 

 

Source: clubcara

Dans le cas des maisons flottantes, elles sont bien plus sécurisées que celles sur la terre ferme, en effet, elles peuvent monter et descendre avec l'eau et sont bien plus stables que sur terre. Construit pour résister aux tempêtes et aux tsunamis, le Lilypad ne risque presque rien grâce à sa taille et aux matériaux utilisés (matériaux résistants). Enfin, les architectes de cette école visionnaire appellent leurs villes : « des villes mobiles ». Dans le cas des maisons à Amsterdam cela vient du fait que l'on peut modifier l’agencement de la ville en tractant ces maisons.

 

            Mais dans le second cas, selon Vincent Callebaut, l'architecte du projet, le Lilypad n'a aucunement besoin de moteur puisqu'il se déplace au gré des courants supérieurs qui ne se rapprochent jamais assez des côtes de sorte que le Lilypad ne puisse jamais s’échouer. Vincent Callebaut précise aussi que les matériaux (fibres de polyester, dioxyde de titane) résistent aux impacts causés par les icebergs et les débris flottants. Il affirme clairement que le Lilypad n’a pas besoin de moteur.

Ce projet innovant nous semble être une solution intéressante à cette question de l’habitat durable écologique, mais nous souhaitons continuer à le soumettre à une critique scientifique. Nous pouvons nous demander quelle serait la masse de cette ville flottante. Grâce à l'équilibre des forces, nous savons que la masse M est égale à la masse d’eau déplacée par l’île, c’est-à-dire à la masse volumique de l’eau (1 tonne par mètre cube) que multiplie le volume immergé de l’île (noté V)

Le schéma de l’architecte nous permet d’estimer le volume.

 

 

Nous trouvons environ 4 millions de mètres cubes pour le volume rouge et 1 million de mètres cubes pour le volume jaune. Cela fait 5 millions de tonnes d’eau.

C’est donc également la masse de la ville flottante.

 

Nous pouvons donc essayer de comparer cette valeur à la masse d’une ville de 50 000 habitants :

 

- 50 000 habitants pesant 62 kg chacun --> 3100 tonnes (0,062% du total)

 

- Réserve d’eau :

Par personne et par an : 1875 litres, soit 1,8 tonne

Donc pour 2 mois : 0,3 tonne par personne

Pour 50 000 habitants --> 15000 tonnes (0,3% du total)

 

- Bâtiment béton :

280 tonnes pour maison de 150 m² --> 280 tonnes pour 5 habitants --> 56 tonnes/habitant

Facteur de réduction (les immeubles utilisent proportionnellement moins de béton car le toit des uns est aussi le plancher des voisins du dessus) : 0,5

D’où environ 25 tonnes de béton par habitant (56/2 ou 56*0,5)

Pour 50 000 habitants, on a 1,25 millions de tonnes (25% du total)

 

- Coque acier de l’île :

Comparaison = un super tanker

630 000 tonnes à plein

550 000 tonnes de charge (pétrole)

Donc, par soustraction : 80 000 tonnes de métal

Donc 80 000/63 0000 = 13% : l’acier représente 13% du poids total

 

Pour le Lilypad, l’acier de la coque pèse donc 13% de 5 millions de tonnes, soit 650 000 tonnes

 

Total des éléments calculables : environ 40% du total

Cela signifie que les 60% de la masse sont dus à autre chose : terre des jardins, voitures électriques, meubles, plantes ...

Travail Personnel Encadré

Arthur Bondier et Jérémie Dorne-Bonnefoy

1ère S2 - Lycée Ambroise Croizat - Moûtiers 

2015-2016

Encadrement: Mme Goyer, Mme Peyret-Susini, Mme Eynard

Disciplines: Géographie et Sciences et Vie de la Terre

Thème: Ethique et responsabilité

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